Within You Without You

Within You Without You est une chanson du groupe britannique les Beatles. C'est l'unique chanson rédigée par George Harrison sur l'album Sgt.



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Chanson des Beatles - The Beatles - Chanson de 1967

Within You Without You
Chanson par The Beatles
extrait de l'album
Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band
Sortie Royaume-Uni 1er juin 1967
Enregistrement le 22 mars 1967
aux studios Abbey Road
Durée 5 :04
Genre (s) Musique indienne
Auteur (s) George Harrison
Producteur (s) George Martin
Label Parlophone
Pistes de
Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band
Being for the Benefit of Mr. Kite!
When I'm Sixty-Four

Within You Without You est une chanson du groupe britannique les Beatles. C'est l'unique chanson rédigée par George Harrison[1] sur l'album Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band, sorti en 1967. Cette chanson, qui traduit l'influence de la musique indienne sur son compositeur, ouvre la face B du 33 tours d'origine de l'album. Elle est aussi, avec une durée dépassant les cinq minutes, la chanson la plus longue de l'album, avec A Day in the Life, qui, elle , dure cinq minutes et demie.

Genèse de la chanson

Tant par ses paroles que son interprétation, Within You Without You est des plus représentatives de l'influence de la culture indienne sur l'œuvre des Beatles, et en particulier sur George Harrison, son auteur. En effet, tout comme il avait déjà essayé de le faire pour Love You To sur l'album Revolver (1966), le précédent album du groupe, Harrison emploie ici des instruments d'origine indienne[2].

Harrison composa cette chanson sur un harmonium chez Klaus Voormann, un ami de longue date du groupe qui dessina la pochette de l'album Revolver. Tony King, un ami du groupe qui travaillera plus tard pour Apple, raconta : «Klaus Voormann avait un harmonium et George s'est mis à en jouer. Il en tirait d'horribles plaintes et , à la fin de la soirée, il avait fait quelque chose d'assez avancé pour pouvoir nous en chanter des extraits». Harrison composa en premier lieu une version longue de 30 minutes, qu'il dut ensuite raccourcir pour qu'elle soit commercialisable et incluse sur Sgt. Pepper[1].

George Harrison raconte : «La chanson m'est venue après que j'eus passé légèrement de temps en Inde et fus tombé sous le charme du pays et de sa musique. J'avais rapporté plein d'instruments. Ca a été rédigé une nuit après un dîner dans la maison de Klaus Voormann à Hampstead. La chanson m'est venue tandis que je jouais de l'harmonium à pédale. J'avais aussi passé énormément de temps en compagnie de Ravi Shankar, essayant de trouver la bonne façon de m'asseoir et de tenir le sitar, et comment en jouer. J'ai rédigé Within You Without You en partant d'un morceau que Ravi avait enregistré pour All-India Radio. C'était particulièrement long, peut-être trente ou quarante minutes, et divisé en différentes séquences avec une progression dans chacune d'elles. J'en ai rédigé une mini-version en utilisant des sonorités identiques à celle que j'avais découvertes dans son morceau. J'ai enregistré trois segments et les ai raccordés plus tard»[3].

Enregistrement de la chanson

Les sessions d'enregistrement de Within You Without You débutent le 15 mars 1967. Pour ces sessions, Harrison eut recours à quatre musiciens de l'Asian Music Circle, jouant respectivement du tabla, du dilruba, du swordmandel et des percussions indiennes. Aucun d'eux n'est cependant crédité dans l'album. Harrison, mais aussi son assistant Neil Aspinall, jouent ici du tambura. On rapporte que des tapis, des fleurs et des bâtons d'encens avaient été disposés par George Harrison dans la salle d'enregistrement pour ne pas dépayser les instrumentistes. Pour cette chanson, la présence de douze musiciens (dont trois violoncellistes et huit violonistes) du London Symphony Orchestra fut aussi nécessaire[2].

Lors de la composition des arrangements, George Martin dut faire face à deux problèmes majeurs. Le premier était que la majorité des musiciens indiens ne savaient pas lire les notations musicales occidentales. Le second consistait en l'élaboration des partitions pour violons et violoncelles : en effet, pour que les musiciens anglais puissent jouer comme des hindous, Martin dut transposer pour les instruments «respectant les traditions» l'ensemble des effets que pouvaient produire, par exemple, l'utilisation d'un dirulba, avant de demander aux musiciens de jouer ensemble[1].

L'éclat de rire, qu'on peut entendre à la toute fin de la chanson, était une idée de George Harrison pour dédramatiser le message des paroles, détendre l'atmosphère et pouvoir reprendre le cours de l'album[1].

Structure musicale

Tout le morceau est dans la tonalité de do dièse majeur, sur laquelle George Harrison développe sa mélodie dont la gamme s'inspire par conséquent de la musique orientale. Il chante accompagné essentiellement par un dilruba qui joue les mêmes notes, et par des tablas dont Geoff Emerick note qu'ils n'avaient jamais été toujours à cette époque enregistrés aussi scrupuleusement sur disque. Il explique : «N'importe qui était émerveillé dans le studio lorsque nous avons entendu pour la première fois le tabla enregistré de si près, avec toute sa texture et ces adorables résonnances basses»[2]. La partie instrumentale du milieu du morceau comprend une section de cordes classique conduite par George Martin, auteur de la partition sur les indications de George Harrison. Lequel a tenu, dans les dernières secondes, à ajouter des rires pour apporter légèrement de légèreté au tout.

Analyse des paroles

L'originalité de la chanson réside aussi dans ses paroles, dans lesquelles Harrison expose, de manière particulièrement explicite, sa nouvelle philosophie tournée vers l'Orient et l'hindouisme. La chanson prend la forme d'une réminiscence progressive d'une discussion à laquelle Harrison aurait participé. Elle explique que l'individualisme occidental, l'égo, est fondé sur une illusion qui encourage à la division. Si on veut se débarrasser de cet espace, et se rapprocher les uns des autres, il faut par conséquent abandonner l'illusion de l'égo, et par conséquent, considérer que nous sommes en essence tous un.

Un autre thème apparaît, celui de l'amour salvateur, thème majeur de la doctrine hindoue du Dharma. Enfin, la chanson sonne comme une sorte d'invitation à la conversion de l'auditeur pour les idées de George Harrison. Harrison avoua d'ailleurs l'importance de Ravi Shankar, qui lui enseigna le sitar, quant à l'inspiration de cette chanson.

Bien que la chanson soit originellement basée sur des concepts hindous, et qu'aucune référence à la drogue n'est faite dans ses paroles, elle trouva un écho chez les consommateurs de drogues de l'époque, surtout à cause de ses paroles et de son interprétation mystique, et du rire qu'on entend à la fin de la chanson, pouvant suggérer une consommation de substance psychotrope.

Une autre conséquence de la chanson fut l'intérêt des autres membres des Beatles pour la culture et la religion hindoues, qui les poussa, début 1968, à suivre l'enseignement du Maharishi Mahesh Yogi à Rishikesh dans le nord de l'Inde. C'est d'ailleurs suite et grâce à tout ce qu'ils avaient composé lors de ce voyage que les membres du groupe enregistrèrent le fameux «album blanc» (1968) [1].

Personnel

Reprises par d'autres artistes

Parmi les reprises de cette chanson par d'autres artistes, on peut retenir les versions de Patti Smith, en avril 2007, pour son album Twelve, d'Oasis, en 2007 toujours, mais aussi celles de Sonic Youth pour l'album-hommage Sgt. Pepper Knew My Father et de Glenn Mercer sur l'album Wheels in Motion. L'enregistrement intégral de la chanson — celle de 30 minutes — ne figure dans aucune compilation des Beatles. Elle est cependant présente, dans une version complètement instrumentale, dans le deuxième disque de l'Anthology 2, où son tempo est ralenti et où sa tonalité est rehaussée. On peut aussi entendre la mélodie de la chanson au sein d'un mashup avec Tomorrow Never Knows dans l'album Love, mais aussi des fragments de l'instrumentation disséminés dans divers autres titres.

Notes et références

  1. Steve Turner, L'Intégrale Beatles : les secrets de toutes leurs chansons [«A Hard Day's Write»], Hors Collection, 1999, 285 p. (ISBN 2-258-06585-2)  
  2. (en) Mark Lewisohn, The Complete Beatles Recording Sessions : The Official Story of the Abbey Road Years, Hamlyn, Londres, 1988 (ISBN 0-600-55784-7)  
  3. George Harrison, John Lennon, Paul McCartney, Ringo Starr, The Beatles Anthology, Seuil, 2000 (ISBN 2-02-041880-0)  

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